Milieux, Êtres et Territoire de l’Arc JURAssien.
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  L'enterrement de Paul Koepfler, à Poligny, a été impressionnant, malgré la surveillance nazie.

Passer la Ligne avec Paul Kœpfler

15 novembre 2018

14 présents, 7 excusés

Marie-Claude Pelot

Marie-Claude Pelot, retraitée de l’Éducation Nationale, intéressée par la sauvegarde du patrimoine polinois, a voulu retrouver la biographie de ce jeune héros polinois ainsi que le contexte historique de son histoire.

Elle a abordé le contexte dans lequel l’Alsacien Paul Koepfler est devenu passeur à Poligny après l’armistice de 1940 : tracé de la ligne de démarcation dans le département, surveillance, postes frontières. Poligny était, à sa mesure, une « capitale » du passage clandestin. Mme Pelot a détaillé l’organisation du passage de masse et de l'aide aux clandestins conçue par Kœpfler : équipe, centres d'accueil, Secours national. Elle a également abordé le rôle du "15.1" de la caserne Michel de Lons-le-Saunier et de sa 9ème compagnie, casernée à Poligny, dans la surveillance de la Ligne, l'implication du bureau du district militaire basé à la mairie de Poligny et de la gendarmerie dans la réussite des actions humanitaires et stratégiques.
La rafle du 3 mars 1941 et la capture de Paul  Kœpfler ont mis fin à son réseau. Qui a dénoncé Paul Kœpfler ? Condamné à mort, Kœpfler qui avait mûri son projet d'évasion se fait hospitaliser et s'évade. Le 31 mars 1943, il a rendez-vous au café de l'Hôtel de ville à Poligny. Dénoncé, il est assassiné par deux agents du  SRA (service de renseignement allemand) devant la mairie. Des obsèques solennelles rendent hommage à son action.
 
Extrait de l'ouvrage de M.-C. Pelot