Jared Diamond (2005), édit. Gallimard "essais folio », 865 p., Traduit de l’américain en 2007.
Michel Clerc
Cet ancien Chef de Travaux du Lycée Duhamel de Dole, qui se définit comme « un gourmand de mots » est un passionné : L’Homme est bavard et parle volontiers de la Nature du Jura, du métier de vigneron qu’il a exercé pendant dix ans sur l’exploitation de ses parents à Mantry. Autant d’éléments qui nourrissent son inspiration.
« Je crois dans le pouvoir régénérateur de la Terre quand on la travaille », commente Michel CLERC.
Claude CAMUS
Anton Tchekhov, l'un des plus grands auteurs du XIXe siècle, dans la collection "La Pochothèque" du Livre de poche.
Chacune de ces nouvelles évoque des scènes, parfois de véritables aventures issues de la vie quotidienne d'habitants de la Russie profonde. Des personnages ahurissants sont évoqués. C'est le descriptif précis et sans affectation du médecin qu'était Tchékov, observant les moeurs de son époque, partageant parfois avec ses personnages une forme d'auto-dérision. On rit, on sourit souvent, on peut pleurer aussi, on découvre un monde largement inconnu, perdu dans l'immensité des steppes.
Que ce soit les paysans, les bourgeois ou les aristocrates, tous sont décrits dans leurs travers, leur grandeur, leurs doutes ou leur faiblesse. C'est plein de fraicheur.
Quelques éléments reviennent souvent, quasiment inévitables dans la vie des russes de l'époque : la vodka (et ses ravages), la religion, assortie de toutes sortes de superstitions, et le froid glacial de l'hiver.
Dans ses récits Tchékov se montre à la fois farceur, psychologue, plein d'une grande compassion. De grandes qualités humaines servies par un immense talent littéraire.
Personnellement, j'avais un souvenir plutôt ennuyeux de Tchékov, et j'ai découvert un tout autre écrivain dans ce livre, foisonnant de vie .
Hélène Lacroix
· Nancy Huston, éditions Parole, collection main de femme
André Perrin, Editions chez L’Artilleur
L’ouvrage d’un philosophe qui se présente comme « un libéral à l’ancienne », rédigé dans une langue classique, limpide, pleine de finesse et d’esprit. Il rassemble une série de textes visant à retrouver « l’art perdu du débat », souvent étouffé dans le fracas des polémiques médiatiques contemporaines. Abordant hardiment les sujets les plus brûlants des dernières années : race et racisme, violence et religion, explication et excuse, égalité ou inégalité des civilisations etc, il démonte avec rigueur et acuité les procédés qui ont souvent dénaturé et parfois empêché la réflexion sur ces questions essentielles.
René Lacroix
Hampton SIDES, éditions Paulson
Les miroirs de la tourbière
Daniel K. Lerou, éditions L'Atelier du Grand Tétra, 2019, 150 p.
J’avais prévu de vous proposer l’ouvrage d’Irène Frain, Les naufragés de l’île Tromelin. Rude, dur et prenant. Mais, après avoir pris connaissance du livre décrit par Chantal Berthet-Bondet, j’ai préféré changer de monde.
Je passe donc de l’océan de glace aux miroirs d'une tourbière jurassienne et je "consomme local".
Dans son ouvrage, Daniel K. Leroux, présente 7 nouvelles qui toutes se déroulent sur les hauteurs jurassiennes, aux alentours du Noirmont. L’auteur, fin adepte de cette campagne délaissée qui s’éteint d’elle-même dans l’indifférence de la vie moderne qui l’a étouffée (extrait de l'introduction) nous plonge dans des atmosphères où les marais de la tourbière imaginaire de la Chaux d’Ambruz jouent un rôle dominant. Brumes, odeurs, ambiance de mystères et de terres vivantes, été comme hiver, sont les décors de tranches de vies paysannes où des amours et des amitiés tiennent un rôle prépondérant.
Un ouvrage paisible, écrit avec soins et poésie, qui nous plonge dans des paysages bien de chez nous, avec une nostalgie pesée d’un temps passé où les minutes ne comptent pas, mais où la vie n’est pas toujours facile.
Cerise sur le gâteau, une impression soignée, un papier de qualité et 8 aquarelles paysagères signées par l’épouse de l’auteur, Marianne K. Leroux.