18 avril 2019
17 présents, 5 excusés
C’est peut-être parce qu’il n’est pas natif du Jura que Marc Forestier en est aussi curieux. Les souvenirs de vacances d’enfant dans la ferme de sa grand-mère jurassienne l’ont marqué. Ses études d’architecture à Grenoble l’ont conduit à s’intéresser à L’habitat rural du Haut-Jura méridional, (ouvrage publié en 1978 avec Michel Cathiard). Auteur de nombreuses études sur l’habitat rural, il publie Les secrets du grenier fort (1984), édité à 2000 exemplaires, épuisé en un an et actualisé et à nouveau épuisé. Il a participé à la création du Parc naturel régional du Haut-Jura, dont il a assuré la direction durant dix ans, avant de prendre celle du Parc naturel régional de Chartreuse. Il intervient désormais en qualité de consultant en accompagnement de collectivités publiques dans les politiques d'aménagement durable du territoire et de valorisation des ressources patrimoniales. Il a appuyé de nombreux Parcs naturels régionaux en phase de création ou lors de la révision de leur charte. Un des axes forts de sa démarche est la transmission des savoir-faire traditionnels du bâti, comme la fabrication, là où il n’y a pas de sable, de sable rouge pour les enduits des chalets d’alpage (cf. : Construire avec les ressources naturelles du massif du Jura, Favre, 2015). Il participe à la réflexion sur l’évolution contemporaine du bâti (Surélévations en bois avec Markus Mooser et Mélanie Pittet-Bashung, Eyrolles, 2011). Soucieux d’archiver la mémoire, il s’adonne à la recherche historique : La trace au Louis (Arts et littérature, 2003) ; Les cloches des vaches (Lettres comtoises n° 11, 2016), Les 160 poilus de Lajoux dans la Grande Guerre (2018) et s’intéresse aussi aux musiques mécaniques dont deux des quatre fabricants français au 19e siècle étaient établis à Lajoux.
Un parcours complet bien rempli que Marc Forestier a présenté de façon très vivante, qui en a montré la grande cohérence fondée sur la curiosité et une démarche rigoureuse.