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L'artiste en son atelier

 

 

Alain Gabriel Bouvier


Jeudi 16 mai, 18h30, Centre social de Lons-le-Saunier


32  présents, 13 excusés


Nous le connaissons généralement sous le nom d’Alain Bouvier, mais il a ajouté son deuxième prénom pour son nom d’artiste afin de se distinguer d’autres Alain Bouvier. Il a su dans un entretien très illustré, mettre en perspective un riche parcours de vie et de pratique artistique. Professeur d’arts appliqués au lycée Le Corbusier de Lons-le-Saunier, Alain Gabriel Bouvier a découvert à l’Ecole des Arts Appliqués les subtilités de la création artistique à laquelle il se consacre avec rigueur et talent. Il s’est engagé auprès de nombreuses associations, telle la MJC de Lons-le-Saunier ou l’association Josette Coras, ou de structures comme la Commission d’Art Sacré qu’il a fait bénéficier de ses connaissances.

Une jeunesse en région parisienne avec, au Lycée Lakanal de Sceaux, un professeur d’anglais connu : Jacques Capelovici, connu à la télévision et par les cruciverbistes sous le nom de Maître Capelo. Après les Arts appliqués, il devient enseignant pendant 37 ans à Lons-le-Saunier où il arrive en 1967. Le collège d’enseignement technique devient Lycée Le Corbusier en 1992 et lui permet de beaux projets avec les élèves. La période est stimulante et féconde. 

À la MJC de Lons-le-Saunier, de 1967 à 1986, il conduit de nombreux projets avec Anne-Marie Quémard, professeur d’arts plastiques, et Yves Guilbaud, alors directeur : atelier sérigraphie avec Josette Coras, voyage en Corse. Avec Michel Santenard et Claude Benoît-Gonin, ce sera le cinéclub, de la salle paroissiale à la salle Renoir et maintenant le cinéma des 4 C. Chargé du service éducatif du Musée d’archéologie de Lons-le-Saunier pendant 10 ans, il participe à divers projets : expositions et couvertures de catalogues (« Une vie de château », « Aurochs le retour », « Dinopub et Ludosaure ») et réalise une fresque puis un aménagement extérieur avec les élèves du Lycée. Avec la Commission diocésaine d’art sacré, il conseille lors de l’aménagement des espaces religieux, dessine et réalise avec la Chaudronnerie lédonienne de la Zone industrielle le baptistère de la chapelle Saint-Luc construite par l’architecte Bernard Cencelme à Lons-le-Saunier.

Côté peinture, il souligne la révolution que fut la Nouvelle figuration dès 1965. Il participe au salon « Figuration critique » en 1984, expose dans diverses galeries en France mais aussi en Corée, au Japon, à Anvers.

En 1984, avec la fresque de La Marjorie à Lons-le-Saunier, il donne une réalité à une illusion. Il réalise aussi la façade la Bibliothèque départementale de prêt avec le concours de l’entreprise Pieri qui propose un désactivateur permettant d’enlever la peau d’un revêtement et de voir le grain dessous. Comme la fresque du Musée d’archéologie, ces projets sont soutenus par Yves-Loïc Girard, premier conseiller arts plastiques à la DRAC. On retrouve ses œuvres à la mairie de Blanzy, au Musée de la résistance de Nantua, façade de l’entreprise OBTP d’Oussières, etc.

Retour au paysage, avec l’appel de l’encre, une technique exigeante avec laquelle il propose fin 1990, l’exposition et la publication « Les 100 failles », déclinaison quasi obsessionnelle d’un même sujet avec des sensibilités différentes. Il peint aussi des bols, des tondos, les 4 saisons. Comme une rupture il propose en 2017 au Bœuf sur le toit l’exposition-installation « La confondante réalité » avec une musique de Michel Beuret et des textes de Françoise Delorme. Puis ce sera en 2020 « Le silence des oiseaux », textes de Françoise Delorme toujours et musique de Victor Beuret, un espace encore uniquement dédié à ses peintures. 

Pour en savoir plus : https://www.alain-gabriel-bouvier.art/